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Passions

 
 
 

 

(Ir)réels

"Les personnages de fiction ne sont pas réels."

         Les personnages de fiction ne sont pas réels. Ils n’existent pas, ne sont que le fruit de l’imagination d’auteurs plus ou moins fous. Par conséquent, jamais ils ne devraient représenter une part importante de la vie de quelqu’un. Ils ne sont qu’illusion et, pourtant, des milliers de gens s’y sont attachés. Ils relisent un livre, revoient un film une, deux, trois fois. Bien sûr, l’histoire leur plaît, mais c’est avant tout les personnages, ce qu’ils représentent et les idées qu’ils véhiculent qui priment.

         Les séries en sont le meilleur exemple. Elles s’étendent sur des années, des dizaines d’heures qui permettent au public de s’échapper et aux personnages de se développer. On apprend à les aimer, parfois à les détester. On en est fier, ils nous font rire et on ne les comprend pas toujours. Chacun est unique, avec ses expressions et ses manies, ses qualités et ses défauts, et chacun nous apprend à être meilleurs. Car c’est pour cela qu’ils ont été créés, afin de toucher un public et de transmettre un message. Simon Bellamy m’a appris qu’être bizarre n’est pas une fatalité, Freddie Lyon à me battre pour ce en quoi je crois et Sherlock Holmes à observer. Ils nous forgent. Gregory House m’a appris le sarcasme, Sansa Stark le calme et Mickey Milkovich le courage.

         Ils ne sont peut-être pas réels, ne partagent peut-être pas notre quotidien, mais n’en sont pas moins des professeurs et des modèles, et l’on souhaite qu’ils soient heureux.


 

A bout de souffle

« Voilà tu l’as fait, tu as tenu jusqu’au bout, tu lui as montré que tu en étais capable Â»

Tout débute en juin à la fin de l’année scolaire, après ma dernière heure de tennis. Le mercredi à 18h, ma mère avait décidé que je devais quitter ce club car cela faisait 11 ans que j’y étais. De plus, mes compétences n’évoluaient pas. Cette décision a suscité de nombreuses controverses étant donné que tous mes amis étaient dans ce club et que j’entretenais de bonne relation avec mon coach. Ma mère m’a ensuite fait comprendre que cela ne servait à rien de payer des cours si c’était seulement pour m’amuser avec mes amis et non pour m’améliorer. Suite à cela je me suis inscrit dans un club dont la réputation me semblait plus intéressante, avec l’accord de ma mère. J’avais reçu de nombreux avis positif sur celui-ci. Puis, les vacances d’été passèrent et le moment de commencer à jouer dans ce nouveau club était venu. En effet, j’étais un peu stressé à l’idée d’y aller car je ne connaissais personne et je savais que le groupe dans lequel ils m’avaient placé était bien au-dessus de mon niveau. Après ma première heure de tennis, je me suis rendu compte que mon niveau de jeu était trop faible par rapport aux autres. J’ai donc décidé d’aller discuter avec mon coach pour avoir son point de vue et par conséquent, lui expliquer pourquoi mon niveau était faible. Après un échange assez honnête sur ma façon de jouer, il me conseilla de m’entraîner et mon niveau devrait être meilleur au bout de quelques mois. J’ai bien sûr suivi ses conseils, qui m’ont été plus que bénéfiques pour la suite des évènements. Je progressais. Mon coach, voyant cela, décida de m’inscrire au tournoi interne. N’ayant jamais participé à une compétition, ma seule peur était de me faire sortir dès le premier tour. Le premier match était contre une personne non classée, qui venait tout juste de commencer les tournois. Son niveau de jeu était plutôt correct, mais pas assez pour me battre. Mon deuxième match se déroula contre une personne d’un niveau plus élevé. Mais mon envie de gagner était plus aguerrie et je réussis à gagner. Le troisième match a été plus facile contrairement aux premiers. Le quatrième à l’inverse, m’a vraiment été pénible à gagner. Mon adversaire était un adulte, avec une expérience de jeu et une puissance bien supérieure à la mienne. Toutefois je souhaitais prouver à tout le monde que je pouvais y arrivé. Et pour finir le cinquième et dernier match, celui qui m’a stoppé dans mon élan de victoire. Mon rival étant le directeur du club, je n’ai pas résisté très longtemps. Au début du match, la confiance en moi était à son maximum, je venais de gagner successivement tous mes matchs et je pensais que celui-ci serait comme tous les autres sans réelle difficulté, mise à part la fatigue. Cependant je me suis rendu compte au fil de l’échauffement avec mon adversaire, que ce match n’allait pas être si facile. Sa technique était bien meilleure que la mienne, il plaçait les balles où bon lui semblait, sa confiance en lui était supérieure. Dès le début du match, je vis tout de suite que ma défaite était imminente. Le premier set se déroula approximativement en 5 min ce qui est rapide, son but était vraiment de me vaincre, il me fit courir de chaque côté du terrain. De plus, lors des pauses entre chaque set, il fit exprès de me parler pour faire en sorte que je ne puisse pas me reposer et reprendre mon souffle. Pendant le match, je sentis mon corps me lâcher au fur et à mesure, je ne tenais plus sur mes jambes, je tremblais, mes bras ne réagissaient plus, je n’arrivais plus à relancer les balles qu’il m’envoyait à une vitesse impensable. Pendant que je luttais à essayer de faire durer les points pour ne pas perdre la face, je savais que c’était la fin, à mon corps me faisait comprendre que je devais d’abandonner, je n’arrêtais pas de me dire que j’avais bien joué et que je ne pouvais rien faire d’autre, mais ce que je voulais le plus, c’était de pouvoir me dire : « voilà tu l’as fait, tu as tenu jusqu’au bout, tu lui as montré que tu en étais capable ». Et j’ai effectivement gardé le moral et tenu jusqu’à la fin du match, même si la défaite a été écrasante. Mais ces victoires dans ce tournoi ont été très importantes par la suite car cela m’a permis de me classer et de susciter la surprise de mon coach. Maintenant j’ai trouvé ma place dans ce club et mon niveau a beaucoup progressé.

 


 

Game over

« en hiver, il fait froid et s'il faut s'occuper, autant le faire au chaud Â»

         Les jeux-vidéo... Ces jeux posent de grands problèmes, pensent certains. Cependant, ce sont aussi des chefs d’œuvres... J'aime ces jeux, mais beaucoup de gens ne comprennent pas mon attirance pour cette occupation.

         Je me souviens que lors de la rentrée après les vacances de Noël, en 3ème, tous les amis étant rassemblés, chacun raconta ses vacances. Certains étaient allés au ski, d'autres à l'étranger et encore d'autres dans leur famille. Cependant, moi, j'étais resté chez moi. Et mise à part une sortie au cinéma avec des amis et mes devoirs à faire pour la rentrée, j'avais passé énormément de temps sur mon ordinateur. J'eus le droit à des remarques directes comme : « Pourquoi t'es pas sorti ? Â» ou encore « Pourquoi t'as pas fait des sorties en vélo ? Â». Toutes ces questions avaient une réponse simple : en hiver il fait froid et s'il faut s'occuper, autant le faire au chaud. C'est à ce moment que je remarquais quelque chose.

         Le terme « geek Â» qui au début désignait une personne passionnée est maintenant devenu pour beaucoup de gens un terme péjoratif. J’ai même l'impression que pour certains, ce terme est devenu une insulte. De plus, de plus en plus de personnes considèrent que les jeux-vidéo poussent leurs utilisateurs à la violence. Alors que pour moi, ces jeux sont comme un endroit où me réfugier. En effet, à la naissance de ma sÅ“ur, mes parents ne sont désintéressés de moi pour s'occuper de la nouvelle arrivante dans la maison. Alors mon frère et moi avons commencé à jouer à l'ordinateur mais au fil du temps, ma mère a commencé à s'occuper de mon frère (parce qu'il était le plus grand) et mon père était aux petits soins de ma sÅ“ur (qui était la plus petite). Alors peu j’ai compensé le manque avec les jeux-vidéos.

         J'y ai découvert un univers dans lequel on peut rencontrer des personnes super. En effet je jouais à un jeu en ligne pour m'amuser avec un ami et au bout d'un moment je rencontrais une personne. Même si au début nous nous sommes disputés pour une histoire bête, nous avons finis par bien rigolé et nous avons commencé à nous parler. Puis les conversations ont commencé à parler d'autre sujets que les jeux-vidéo et ça fait maintenant plus d'un an que malgré le fait qu'elle habite dans le sud, nous nous parlons tous les jours de tout et n'importe quoi. De plus dans cet univers, on ne nous juge pas sur le physique puisque l'on nous ne se voit pas alors que j'ai souvent reçu des remarques désobligeantes à ce sujet dans la vie de tous les jours. De plus on se sent utile lorsqu'on nous demande de l'aide pour faire un donjon alors que sinon personne ne nous demande jamais rien. Cependant, beaucoup de préjugés reviennent souvent dans ma vie alors que c'est grâce à un jeu que je me suis rapproché d'une fille que je considère comme ma meilleure amie maintenant. Même dans ma famille, mes parents ne comprennent pas mon attirance pour ces jeux et les commentaires de mon père à ce propos sont très (trop) fréquents et difficiles à supporter.

         Mais dans tous les cas, une chose est pour moi réelle et le sera toujours : mieux vaut rester chez soi sur l'ordinateur à s'amuser avec des amis proches plutôt que de sortir tout le temps en étant mal accompagné.

Mai 2014

 


 

La campagne dans tous ses états

« Je ne me suis jamais sentie « chez moi Â» en ville, d'abord parce que les immeubles et la pollution m'étouffent, et parce que j'ai le sentiment d'être incomprise par les urbains dans le grand intérêt que je porte pour les bêtes de somme. Â»

         Lorsque j'étais en quatrième, j'ai demandé à mes parents d'effectuer un stage dans une clinique vétérinaire en milieu rural. Depuis l'âge de cinq ans, je rêve de soigner les bovins et les ovins.

Je ne me suis jamais sentie « chez moi Â» en ville, d'abord parce que les immeubles et la pollution m'étouffent, et parce que j'ai le sentiment d'être incomprise par les urbains dans le grand intérêt que je porte aux bêtes de somme. C'est ainsi qu'au mois d'octobre, j'ai été accueillie dans une clinique vétérinaire en Périgord pour la durée d'une semaine.

         Au cours de cette semaine de stage, j'ai eu l'occasion d'assister pour la première fois à divers consultations : je me souviens qu'un matin, un chien est arrivé en urgence au bloc opératoire. L’œil droit exorbité, pendant sur sa joue, le chien avait déjà été anesthésié par le vétérinaire. Durant l’intervention, j'étais chargée de régler la quantité de gaz anesthésiant qui maintenait l'animal endormi, puis, faute d'assistante vétérinaire, j'ai dû prendre une pince, saisir l’œil mort et tirer dessus pendant que le chirurgien le découpait avec son bistouri électrique. Le chien s'était en fait blessé en se heurtant contre le coin d'une table alors qu'il se battait avec un rival. Pour rester dans l'idée de la violence entre les animaux, je me rappelle qu'un chat (lui aussi s'étant battu), avait une plaie sur le sommet du crâne. La blessure était si infectée que le pus avait rempli la tête du chat et lui faisait une tête aussi grosse qu'un gros caillou ! Le vétérinaire a percé l'abcès et a vidé la tête du blessé en appuyant dessus.

Une nouvelle chirurgie a notamment retenu mon attention : une jeune Border Colley avait été renversée par une voiture. Je n'avais encore jamais vu de telles blessures : les muscles d'une patte antérieure avaient été littéralement écorchés laissant saillir les tendons et les os, les babine et la langue de la chienne étaient parsemées de petites entailles.

Ces deux événements m'ont ouvert les yeux sur la violence entre les animaux errants, abandonnés, mais aussi sur les dangers du quotidien qui les menacent à chaque instant.

         A plusieurs reprises, le vétérinaire m'a emmenée en visite à la ferme. Nous avons retiré des dents à un taureau ayant reçu un coup de pied dans la mâchoire de la part d'une vache (en période de monte), j'ai gardé une canine de l'animal en souvenir. Je me rappelle qu'un âne s'était fait accidentellement coupé la chaire du pied par son propriétaire qui avait voulu lui parer lui-même les sabots. J'ai eu l'occasion de noter le numéro d'identification des vaches sur les flacons de prises de sang, j'ai aidé à capturer un veau et j'ai même vu un bélier dont une plaie profonde était infestée de vers ! Nous sommes allés voir une vache dont le veau était mort, coincé dans la vache. Une fois mort, les fermiers avaient pu le faire sortir car la mère s'était calmée. Cependant, le lendemain, la vache fut victime d'une distension des muscles des hanches suite à la mise bas. La bête faisait le grand-écart des postérieurs, ne mangeait plus, était agressive et ne parvenait plus à se relever. La sachant condamnée, le vétérinaire a préféré l’euthanasier afin d'abréger ses souffrances. Dans cette même visite, le vétérinaire a coupé un morceau de corne, trop long et qui commençait à s'enfoncer dans la ganache d'une vache. Il a pu retirer le bout de corne à l'aide d'un fil-scie qu'il frottait sur la corne. Ce soin m'a rappelé un reportage sur les vétérinaires ruraux : toujours avec ce même fil-scie, un praticien était parvenu à amputer une vache d'une phalange (qui correspondait au sabot entier). J'ai appris que les vaches blessée ressentent très peu la douleur, c'est pour cela nous pouvons pratiquer certains actes de chirurgie sans anesthésie.

         Durant ce stage, certaines consultations m'ont tout particulièrement attristée. J'ai dû maintenir des chiots de trois semaine pendant que la vétérinaire leur coupait la queue (sans anesthésie car ces animaux trop petits ne pourraient pas la supporter) pour une raison esthétique (cette pratique est désormais interdite en Alsace). J'ai notamment assisté à de nombreuses euthanasies de chiens et de chats, les propriétaires n'ayant pour la plupart pas les moyens nécessaires pour financer les soins médicaux de leur animal de compagnie.

         D'une manière générale, le nombre d'euthanasies à la campagne dépasse de loin celui du milieu urbain. Souvent, les paysans se rendent compte trop tard du mal qui touche leur bétail et pour une raison de rentabilité, ils ne peuvent se permettre de leur sauver la vie. J'ai remarqué que l'aspect financier joue un rôle majeur dans la santé animale : les ruraux ont souvent un salaire plus bas que les urbains et les techniques médicales vétérinaires ne sont pas suffisantes pour pouvoir guérir tous les animaux.

A la campagne, il n'est pas rare de rencontrer des animaux perdus (souvent à la période des amours) ou morts sur la route. Certaines personnes considèrent leur animal comme outil de travail (pour la chasse par exemple) ou même comme un poids embarrassant, les animaux ne reçoivent pas l'attention nécessaire et tombent malades ou se font blesser plus facilement qu'en ville. Heureusement que les événements que j'ai expliqué ne sont pas des cas auxquels nous nous trouvons confrontés tous les jours, mais ce stage m'a permis d'ouvrir les yeux sur la réalité du métier de vétérinaire rural et m'a confortée dans mes ambitions.


Dans ma bulle

« Il y a des moments où tout craque. (…) Et puis, elle se souvient. Elle se souvient qu’elle possède quelque chose qui lui fait tout oublier. Un objet magique, qui représente sa passion : la musique. Â»

L’adolescence vous connaissez ? Oui bien sûr, vous voyez des jeunes écouter de la musique à fond dans le métro, des lycéens perpétuellement penchés sur leurs portables, cigarette à la bouche. C’est sortir les samedis soirs voir ses amis, c’est avoir l’air rebelle, en donnant l’impression de défier la société. Mais l’adolescence, c’est aussi la peur, ne plus savoir où on en est, c’est les grosses disputes avec ses parents, la solitude, la perte de confiance en soi. Eh oui, et puis même si vous êtes passés par là également, vous ne vous en rendez pas forcément compte.

Exactement comme ses parents, qui ne comprennent pas qu’elle grandit, et qu’elle aussi elle a des problèmes, et pas moins important que les leurs. C’est ça le problème en fait. L’impression que les problèmes des jeunes ne valent pas ceux des adultes. Mais elle aimerait que ses parents comprennent que quand tant de choses horribles se déroulent en même temps, tout ne va pas bien. Tout va même très mal. Elle aimerait qu’ils remarquent qu’elle est au fond du gouffre, qu’elle ne sait plus où aller. Elle aimerait que quand ils la voient arriver en pleurant dans le salon, ils lui disent quelque chose. Rien qu’un petit mot, pour qu’elle reste accrochée au point d’ancrage familial. Mais non, ils la regardent, sourient avec un air triste, et ne sachant pas quoi dire, se taisent. Alors, elle se tourne vers ses amis. Des amis en or, ceux qui lui donnent envie de se lever le matin pour aller au lycée. Lieu de l’oubli, où enfin elle peut se voir sourire, s’entendre rire et enfouir tous ses problèmes au fond d’elle-même pour une journée. Ses amis savent, tout le monde sait que tout ne va pas pour le mieux. Et il y a des moments où tout craque. Ces moments quand elle rentre du lycée, et qu’elle se retrouve seule chez elle. Alors tout reprend. Des questions, trop de questions.

Et puis, elle se souvient. Elle se souvient qu’elle possède quelque chose qui lui fait tout oublier. Un objet magique, qui représente sa passion : la musique. Un simple mot pour tant de choses. Alors, elle joue, encore et encore, jusqu’à ne plus penser à rien. Instants merveilleux. Et pendant ces minutes, tout s’évapore. Toutes les questions et toutes les craintes s’envolent en même temps que les notes, et disparaissent dans les airs. Il n’y a plus rien. Que la mélodie qui remplit la pièce. Le don que tout le monde dit enfoui en elle fait surface, et s’empare des ses émotions. Et à défaut de paroles, c’est grâce à la musique qu’elle exprime ce qui reste caché au fond d’elle. Dans les notes qui papillonnent, elle entend sa colère, sa peur et ses peines. Mais elle y reconnait également sa joie, qui parvient malgré tous les remparts à se frayer un chemin. La musique, c’est pour elle un moyen d’entendre ce qu’elle n’arrive pas à dire avec sa voix. Et puis, quand tout est fini, elle se dit qu’en fin de compte, tout ça est inutile. Elle reste la seule à pouvoir comprendre ce qui se passe dans sa tête. Alors, elle retourne dans sa bulle, que personne n’arrive à percer. Sa bulle qui l’enferme seule. Ma bulle.

Bulle

 

 


Libération d’une passion enfouie

« Elle a recommencé à voir sa vie sous un meilleur jour grâce à son meilleur ami et à deux de ses professeurs de sciences qui ne se sont probablement pas rendus compte du service qu’ils lui ont rendu ; pourtant, aujourd’hui, elle leur est très reconnaissante… Â»

 

Sa dernière année de collège a été à la fois la pire et la meilleure, comme dans la plupart des cas, les deux sont liés. Elle était dans la classe qui avait les meilleurs résultats scolaires. Pour ses camarades, elle faisait partie des personnes intelligentes sauf qu’elle ne se considérait pas comme telle. Pour elle, l’intelligence est une chose qu’il nous faut sans cesse améliorer et préserver. L’intelligence à l’état pur n’existe pas comme le déclaraient ceux de sa classe. En troisième, ses notes n’étaient pas aussi élevées qu’avant et elle voyait les autres avoir de meilleures résultats. Au fur et à mesure, un malaise s’est installé en elle et elle a commencé à se dévaloriser alors elle a redoublé son travail scolaire pourtant rien n’y changeait. Au fil de l’année, sa confiance en elle s’est transformée en un véritable doute et en un stress omniprésent.

         Elle a recommencé à voir sa vie sous un meilleur jour grâce à son meilleur ami et à deux de ses professeurs de sciences qui ne se sont probablement pas rendus compte du service qu’ils lui ont rendu ; pourtant, aujourd’hui, elle leur est très reconnaissante. Ils lui ont ouvert les yeux en enseignant leur matière. Elle s’est aperçue qu’on pouvait vivre de sa passion. Pour eux, c’était réellement le cas et elle la ressentait dans leurs cours : cela l’a beaucoup changée. Pourquoi cela ? Elle possédait également une passion pour la science mais elle la cachait car elle avait peur du regard familial. Auparavant, elle avait fait part de sa passion pour la physique à ses proches mais les réponses qu’elle reçut furent décevantes. Sa grand-mère avait traité sa passion de quelque chose « pour les fous Â», elle s’était sentie alors humiliée d’autant plus que ses parents avaient acquiescé. Ils trouvaient tous sa passion bizarre parce qu’aucun membre de famille proche n’était dans le domaine scientifique et possédaient un emploi éloigné de la science.

         Grâce à ses deux professeurs, elle a décidé de se consacrer à sa passion qui est la physique et le domaine plus précisément de l’astronomie : l’astrophysique. Avec cette décision, elle espérait retrouver un meilleur état psychologique pendant le reste de l’année scolaire et voir ses notes redevenir ce qu’elles étaient auparavant. D’une part, cela l’a aidé puisque ses notes ont commencé à augmenter et elle a ressenti un vrai soulagement, sauf que cela n’a pas duré. Elle arrivait toujours en premier en cours de physique et elle n’hésitait pas à demander des précisions à son professeur sur telle ou telle chose concernant l’astronomie. Sa passion pour la physique a donc été remarquée au sein de la classe et là aussi on a trouvé anormal d’aimer une matière sans importance à leurs yeux. Mais le véritable souci qui a causé un nouveau mal-être est sa relation quasiment amicale avec son professeur. Pour les autres, il était impossible d’avoir un contact proche avec un adulte qui plus est un de leurs professeurs. Elle a alors reçu des commentaires très désagréables car personne ne la comprenait même l’amie qu’elle appréciait le plus dans la classe en faisait partie. Pourtant la chose était simple à comprendre, elle avait rencontré une personne qui avait les mêmes convictions et la même passion pour l’astrophysique pour la première fois de sa vie et qui acceptait de répondre à ses questions.

         Pendant cette période, elle a été victime du regard des gens qui ne croient pas en la science ou qui s’en fichent complètement. Or, elle considère cela comme un espoir pour la société. Elle aime la physique pour tout ce qu’elle représente : les mystères de notre monde qui nous entoure, le but de notre existence, de quoi sommes-nous constitué : autant d’énigmes qui restent à être résolues et qui méritent de s’y consacrer afin de faire avancer nos connaissances sur nous-même.

         Aujourd’hui, elle a fini par accepter le regard des autres, ou à l’ignorer ; son année actuelle se déroule bien même si elle est dans une classe de matheux et qu’elle n’a toujours pas rencontré de personne de son âge possédant le même goût pour la physique et l’astrophysique. Sa passion a doublé et elle a bien envie de démontrer qu’elle possède un réel intérêt : elle est complètement investie et elle serait prête à donner sa vie pour elle, même si cela crée un stress qu’elle a du mal à contrôler lors des évaluations des matières scientifiques car elle veut montrer le meilleur d’elle-même.

Aujourd’hui elle se dit qu’il ne faut jamais se laisser influencer par l’opinion des autres, qu’il faut toujours croire à ce qu’on aime le plus en se battant pour cela, et qu’il ne faut pas blesser ceux qui ont une passion différente de la nôtre.

                                                                                     Le 15 avril 2014


 

Un monde nouveau

« Au début, j’étais une personne sans grandes passions, jusqu’au jour où, en rentrant au lycée, j’ai rencontré une certaine personne. Â»

Au début, j’étais une personne sans grandes passions, jusqu’au jour où, en rentrant au lycée, j’ai rencontré une certaine personne. Il n’était pas dans ma classe mais il était en cours d’allemand avec moi, nous étions à côté. On se parlait de temps en temps jusqu’au moment où il m’a présenté l’univers des mangas. Depuis on parle très souvent, on « débat Â» un peu sur ce qu’on pense de certains mangas, sur les derniers épisodes sortis ou encore sur les personnages présents dedans. Il m’a présenté de nombreux mangas, connus ou pas, dont un qui est devenu mon manga préféré : Â« Kuroko no Basket Â». C’est un manga unissant l’univers des mangas (extraordinaire, impossible) et celui du sport, j’adore le sport. Pour moi cette union était parfaite, d’un côté les graphismes d’un manga, avec des personnages hors du commun, et d’un autre côté le fait d’unir le basket aves des pouvoirs impossibles à imaginer.

Aujourd’hui, lire des mangas est devenu ma passion car quand j’en commence un, je veux le finir le plus rapidement possible, je suis poussé vers l’épisode suivant (ou le livre suivant). Lire un manga me fais penser à autre chose que ma vie, ça m’entraîne vers un monde nouveau.


 

Une passion pour le rock incomprise

« Depuis tout petit, je suis plongé dans le monde du rock et du hard rock »

Depuis tout petit, je suis plongé dans le monde du rock et du hard rock par mon père. De ce fait, c'est devenu une de mes plus grandes passions. Malheureusement cet univers est rempli de clichés. En effet, pour la plupart des gens, si on aime le rock on est fou, drogué, alcoolique, dépressif... De plus, en tant que batteur, je suis particulièrement mal vu par certains. Pour eux, les « rockeurs Â» sont tous les mêmes et on peut donc en subir le prix par des insultes ou du manque de respect.

Par exemple, une fois en colonie de vacances, on m'a demandé ce que j'écoutais comme musique ; j'ai répondu AC/DC et Nirvana ; on m'a alors demandé si j'étais un sauvage.

Pourtant je ne peux rien contre cette passion, je l'ai depuis tout petit, le rock provoque chez moi un effet de liberté, de défoulement. De plus j'adore l'effet que me procure les riffs de guitare dans certains morceaux comme dans « Highway to Hell Â» d'AC/DC ou « Smoke on the water Â» de Deep purple. J'adore également les solos de guitare épique tel que dans « The Final Countdown Â» de Europe ou « Stairway to Heaven Â» de Led Zeppelin.

De plus, avec ma batterie, je joue sur ces morceaux légendaires.

Et puis cette passion est partagée par certains de mes amis. Je me souviens qu'en 6ème on avait décidé avec un ami de former un groupe et on s'était super bien amusé. On pouvait jouer ensemble sans s’arrêter pendant des heures tellement c’était bien.

Je me souviens également du concert de Muse l'année dernière au stade de France ou l'ambiance était géniale. Cela m'avait fait vibrer.

Le rock est une passion qui n’est pas toujours comprise, mais je me fiche des commentaires des autres à ce sujet.

Mai 2014


Un mur et trois passions !

« Ce sont les loisirs sans lesquels je ne peux pas vivre Â»

Il y a le mur en face de mon lit qui est rempli de posters et c'est sur ce mur que mon témoignage est basé. On y retrouve des belles voitures des footballeurs et des basketteurs. Ce sont les loisirs sans lesquels je ne peux pas vivre.

   Depuis tout petit je ne peux pas m’empêcher de jouer avec un ballon rond, j'ai toujours aimé me défouler avec les ballons et courir le plus possible. J'ai été bercé dans le football (quand on né un mois après la victoire de l’équipe de France en coupe du monde c'est logique). On est une génération qui connaît le football à son apogée avec les meilleurs joueurs de l'histoire de ce sport. On regarde jouer Messi contre Ronaldo ou Ibrahimovic contre Falcao dans les classicos. Je suis parisien et fier de l’être ! Je suis allé voir mes premiers matchs au Parc des Princes, là où on peut connaître les meilleures sensations, c'est dans les gradins, et même en regardant un match à la télévision on ressent cela. On ‘est pas tous pour Paris alors forcément quand on parle de football entre amis, il y a des tensions. On n’aime pas les mêmes clubs, pas les mêmes joueurs, pour ma part le meilleur joueur actuel s'appelle Cristiano Ronaldo. Je trouve qu'il a une frappe et une technique de jeu exceptionnelles, et puis on a quand même des points en communs : la vitesse et nos origines. Malgré ces débats « footballistiques Â», le foot est toujours un bon moment passé entre amis et nous permet d'apprendre à connaître de nouvelles personnes. Avec la technologie d'aujourd'hui on a même des jeux vidéo vraiment réels qui nous rapprochent tout autant. Quels que soient les copains, tous seront toujours partants pour un petit match.

   C'est plus compliqué pour le basket, je m'y intéresse depuis moins longtemps et en général moins de gens s'y intéresse. Malgré tout, c'est un très bon sport qui demande les mêmes capacités que le football pour nous rapprocher. J'ai pensé à m'attaquer au basket-ball lorsqu'on a commencé à me faire de nombreuses remarques sur ma taille. Bien sûr être grand aide pour ce sport, mais je suis tout petit par rapport à tous ces joueurs professionnels. Leur taille donne le vertige et leurs pointures de pied font tout aussi peur.

Quand on s’intéresse à ces deux sports, football et basket, cela nous permet de devenir plus confiants avec notre corps.

   Sur mon mur, il y a aussi ma passion la plus importante : les voitures. Je suis un vrai passionné. Je commence à collectionner des voitures à échelle miniature, j'en ai une dizaine des marques Lamborghini, Mercedes ou encore la 2 chevaux de chez Citroën. Je m’intéresse beaucoup à toutes les caractéristiques de ces machines. Les meilleures voitures ont tout pour plaire ; un bruit magnifique comme chez Ferrari ou Bugatti accompagné d'un design impressionnant comme les Mclaren ou les BMW. Elles possèdent des moteurs à couper le souffle et un confort inimaginable conçu par les marques de luxe comme Rolls Royce ou Bentley. Je rêve de rentrer dans une de ces voitures de luxe mais je suis surtout impatient de pouvoir enfin les conduire. Pouvoir contrôler ces machines est une sensation que j'adorerais.

Mes trois passions sont réunies sur ce même mur et me font penser aux bruits des moteurs, aux cris de supporters et aux chaussures qui couinent sur les terrains de basket.