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Vivre en société

 

Joindre l’inutile à l’agréable

« Ecrire un témoignage ? On ne sait jamais qui va lire nos témoignages, je n’aime pas déballer ce que je pense comme ça par écrit, c’est comme faire la conversation à un mur, non, moi je préfère parler face à face à quelqu’un. Â»

Il faut dire qu’il savait apprécier la vie, il aimait ses surprises, ses bonheurs malheureux et ses malheurs heureux. Bien sûr, il me disait qu’il avait des choses dont il pourrait se passer, comme mentir tout en écoutant les mensonges des autres ou bien écouter des gens déblatérer leurs paroles volatiles. Il répétait souvent que s’il le pouvait, il éviterait de perdre son temps à écrire pareilles bêtises, le pire qu’il disait, c’était de savoir que d’autres les liront. « Ecrire un témoignage ? On ne sait jamais qui va lire nos témoignages, je n’aime pas déballer ce que je pense comme ça par écrit, c’est comme faire la conversation à un mur, non, moi je préfère parler face à face à quelqu’un. Â»

Mais il déclarait à maintes reprises que tout cela n’était que poussière par rapport à la joie que lui procure chaque jour. Il aimait s’amuser, manger, rire, il disait que tous ceux qui n’aimaient pas rire méritaient de se taire. Il s’amusait à imaginer un monde meilleur que celui-ci. Il aimait le travail, seulement lorsqu’il était utile. Â« J’aime les vies bien faites, mélange de découvertes, de curiosités, d’amitié, le plus important étant de leur donner un sens Â» Il aimait la vie, il aimait sa vie, parfois celle des autres, avec ses avantages et ses inconvénients. « Si on nous a offert une vie, c’est bien pour la vivre, tu continues la route jusqu’à tomber sur un mur, mais là, il n’y a pas moyen de revenir sur tes pas, si t’es pas capable de grimper le mur, alors tu restes en bas… Â»

Mai 2014